Au nombre de cinq, mises en catalogue par la Fédération Anglaise de danse elles sont aujourd’hui officiellement codifiées par la FFI de Danse avec des figures bien précises que l’on peut toutefois enchaîner
dans une logique et un goût personnel à chaque danseur.
La valse viennoise :
C’est la reine des valses, la plus élégante, la plus représentative
de la bienséance et pourtant elle possède une origine assez sulfureuse.
En effet, on peut dire que la valse viennoise est née du droit d’aînesse, ce droit qui accordait tous les droits de successions au premier enfant
né dans le couple et rien à tous ceux qui suivaient.
Souvenez-vous, à l’époque, l’aîné héritait de tous les biens familiaux, le second, cadet désargenté souvent faisait carrière
militaire et le puiné entrait dans les ordres …
Alors ce cadet au bel uniforme, courait les salons pour dénicher la belle héritière bien dotée et qu’est-il de mieux pour forcer un beau-père à
accorder la main de sa fille sinon de la « compromettre » en publique.
Alors cessons Messieurs de danser le menuet à petits pas sautés main dans la main de sa belle et prenons là dans nos bras, faisons lui
tourner la tête, champagne et valse tourbillonnante seront nos meilleurs alliés.
C’est ainsi que les militaires ont inventé la valse, d’où son pas précis et régulier où à chaque troisième
temps les talons se rejoignent comme pour un salut militaire.
Aujourd’hui on danse la valse viennoise « internationale » une danse à trois temps (3/4 sur un tempo de 180 bpm) essentiellement basée sur des tours
à droite et des tours à gauche régulièrement exécutés sur les phrases musicales de 8 mesures.
On danse aussi la valse viennoise à l’américaine en y ajoutant des figures, promenades,
enroulé, déroulé et tour spin.
Tradition oblige, c’est le plus souvent avec cette danse majestueuse et élégante que l’on ouvre les bals de mariage.
Une belle tradition, un cérémonial,
c’est le père de la mariée qui ouvre le bal, tandis que le marié fait quelques pas de danse avec sa maman.
Puis le père de la mariée s’arrête de danser et vient de façon solennelle « donner
la main de sa fille à son gendre », pour que le nouveau couple s’élance alors sur la piste.
Puis ils seront ensuite rejoints d’abord par les parents de la mariée puis par tous les invités de la fête.
A noter que si vous souhaitez procéder ainsi pour votre mariage, nombre de professeurs de danse se feront un plaisir de mettre en scène cet événement pour vous, mais prenez la précaution de commencer vos cours quelques
mois avant la fête car valser avec aisance devant tout un parterre de famille et d’amis demande un peu d’entrainement.
La valse lente :
Aussi
appelée valse anglaise, c’est une danse lente sur une musique à trois temps (3/4 sur un tempo de 90 bpm) élégante à la fois majestueuse et légère et très technique du fait des élévations
que font les danseurs.
Chaque pas est exécuté en 2 mouvements du pied, talon plante, plante, plante, plante talon par exemple sur les trois premiers pas du tour à droite pour le danseur…
Un casse-tête pour le
débutant mais un réel plaisir et une élégance rare lorsque le pas est maitrisé.
De nombreuses figures complètent les pas de base offrant aux danseurs une superbe palette d’enchainements possibles.
En déclinaison de cette danse standard, le Boston, valse lente originaire des Etats-Unis d’Amérique se pratique dans les bals musette.
Le slow-fox et le Quick-step
Deux danses standards issues d’une même danse anglo-saxonne, le fox-trot, un rythme à 4 temps.
Le fox-trot, le pas du renard, encore appelée sociale danse, car elle est, par excellence, la danse qui permet
la découverte de son partenaire.
En effet à pas glissés sur un rythme lent, lent, vite, vite, lent, souvent en position promenade, cette danse autorise de se parler à mi-mots à l’oreille, de faire connaissance,
de se donner rendez-vous pour une autre danse, une promenade en barque ou un souper aux chandelles…
Musique jouée par les orchestres américains, cette danse devient slow-fox, (fox lent) lorsque ce sont des musiciens blancs qui la
joue sur un rythme de 120 bpm et quick-step, (pas rapide) lorsque ce sont des musiciens noirs qui la reprennent avec leur enthousiasme et leur goût des rythmes rapides sur un bpm de 240.
C’est deux danses sont les plus techniques des
danses de salons, en particulier le slow-fox avec son pas dit « plume » élégant et léger mais comportant une succession de montées et de descentes du corps liées à une pose de pied où se
mélange la manière standard et la manière latine de poser le pied.
Il est nécessaire de prendre des cours pour exécuter correctement ses danses magnifiques mais les spécialistes et les amateurs passionnés
apprécieront.
A noter qu’en déclinaison du quick-step, ces rythmes endiablés ont donnés naissance au charleston popularisé dans les années 1930 par Joséphine Baker dans sa revue « nègre »
Le tango
Nous terminons la revue des danses standards par le tango, tango dit européen ou encore américain pour le distingué de son illustre père
le tango argentin.
Car en effet le tango standard de compétition n’est que le fils quelque peu dénaturé du tango argentin.
Imaginez, les années 1830-1840 qui voient naitre dans les bas-fonds de Buenos Aires une
danse nouvelle fruit de la mixité des diverses danses apportées par les émigrants venus d’Europe qui côtoient dans leur misère les enfants des esclaves noirs venus d’Afrique.
Imaginez cette danse chaude
sensuelle et choquante apporté quelques années plus tard en Europe par les nouveaux riches argentins qui profitent de leur réussite sociale et financière pour découvrir en touriste les grandes capitales du monde que sont
à cette époque Paris et Londres.
Imaginez la haute bourgeoisie anglaise, immédiatement séduite par cette sensualité sauvage mais refusant que leur femmes et leurs filles s’adonnent à de telles débauches
et vous comprendrez pourquoi nos amis anglais ont très vite codifié cette danse en l’édulcorant pour en faire une danse « acceptable » en société.
Cependant ce tango reste une danse magnifique
que l’on pratique avec plaisir en danse de salon et bien sûr en danse sportive, car elle revêt un caractère unique mélange de machisme sud américain et de puritanisme anglican.
Elle reste aussi, dans sa version
la plus soft une danse de base du bal musette.